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Actualités - Publié le 26/04/2024
Regard dans le rétro, la saga historique du réseau de transport !
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À la fin de la première guerre, le réseau de transport du Havre est complètement désorganisé.
Le tramway est vu comme "la bête noire" du Havre, notamment à cause de l'état du matériel, le manque de praticité pour l'utiliser et son inconfort. En tout état cause, les témoignages de l'époque sont clairs, les véhicules ne sont plus adaptés à la hausse de la fréquentation. L'usure des véhicules souligne également l'importance de faire des modifications et des investissements importants.
Pour ne rien arranger, les conditions de travail sont également dénoncées par le personnel de l'entreprise de transport CGFT (Compagnie Générale Française de Tramway) qui demande des augmentations de salaire. Dès le début du mois d'avril 1919, un conflit social éclate et paralyse tout le réseau le 27 avril 1919.
Malgré l'intervention des élus de la ville, la CGFT ne souhaitait par revoir ses positions vis à vis des grévistes. Elle réclamait de son côté une hausse des tarifs pour améliorer sa situation financière.
Après négociations, la CGFT réussit à obtenir une hausse des tarifs de 5 centimes sur le prix des billets mais elle n'accepta pas les revendications de ces employés et le conflit continua malgré les mises en demeure de la municipalité.
Le 16 mai 1919, le conseil municipal décida alors de mettre en demeure l'entreprise pour la mettre "sous séquestre" afin de prendre en charge la gestion du réseau. Le 21 mai, un accord est trouvé avec les représentants du comité de grève pour reprendre le trafic après 32 jours d'arrêt !
La mise sous séquestre du réseau du Havre est totalement constestée par la CGFT et, c'est par voie de justice qu'un accord amiable est finalement conclu entre la ville et l'entreprise début 1920. Si la ville obtient de son côté, une redistribution plus juste et plus équitable des bénéfices du réseau, un contrôle sur la gestion... De l'autre, la CGFT réussit à obtenir le prolongement de sa consession (jusqu'en 1969) tout en étant dispensée de financer les éventuels déficits du réseau ou des travaux de reconstruction de nouvelles lignes de tramway.
Cet accord ouvre la voie à un nouveau concept : "le service public", car la ville avait désormais une certaine influence sur les choix et les décisions de la compagnie de transport.
Après l'application de ce texte en 1921, les transports fonctionnaient avec 10 principales lignes de tramway. Chaque ligne possédait désormais un numéro pour être facilement reconnue par les voyageurs.
- Ligne 1 : Rond-Point - Sainte Adresse
- Ligne 2 : Jetée - Graville
- Ligne 3 : Quai Southampton - Grands Bassins
- Ligne 4 : Hôtel de Ville - Pont V
- Ligne 5 : Hôtel de Ville - Sainte-Adresse
- Ligne 6S : Gare - Sanvic
- Ligne 6C : Amiral Mouchez - Sanvic
- Ligne 7 : Place Gambetta - Sainte-Marie
- Ligne 8 : Sainte-Marie - Rue de Normandie
- Ligne 9 : Place Gambetta - Harfleur Montivilliers
En ce qui concerne les véhicule, ceux-ci n'ont que peu évolué jusqu'en 1927. A l'époque, la CGFT possédait 89 tramways et 41 remorques.
A noter toutefois que les salariés de la CGFT avaient entrepris de leur côté une réflexion pour réaménager les véhicules dès 1922. L'idée consistait à revoir les plateformes ouvertes à chaque extrémité des tramways au profit de structures vitrées afin de préserver la sécurité des voyageurs en cas d'intempéries. C'est entre les années 1931 et 1934 que les changements sur les tramways étaient réellement perceptibles car l'entreprise procéda à la modernisation de la plupart de ces véhicules.
Malgré ces efforts de modernisation, les déficits du réseau restaient trop importants pour envisager la création de nouvelles lignes de tramway et des évolutions significatives pour les voyageurs.
Dès la fin des années 1920, avec le développement du parc automobile, un nouveau mode de transport suscite de plus en plus d'intérêt... Savez-vous lequel ?
Rendez-vous au prochain épisode pour en savoir plus !
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